mardi 28 juin 2016

La femme en vert d'Arnaldur Indridason

La femme en vert

Editions : Points
346 pages

RésuméDans une banlieue de Reykjavik, au cours d'une fête d'anniversaire, un bébé mâchouille un objet qui se révèle être un os humain. Le commissaire Erlendur et son équipe arrivent et découvrent sur un chantier un squelette enterré là, soixante ans auparavant. Cette même nuit, Eva, la fille d'Erlendur, appelle son père au secours sans avoir le temps de lui dire où elle est. Il la retrouve à grand-peine dans le coma et enceinte. Erlendur va tous les jours à l'hôpital rendre visite à sa fille inconsciente et, sur les conseils du médecin, lui parle, il lui raconte son enfance de petit paysan et la raison de son horreur des disparitions. L'enquête nous est livrée en pointillé dans un magnifique récit, violent et émouvant, qui met en scène, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, une femme et ses deux enfants. Une femme, victime d'un mari cruel qui la bat, menace ses enfants et la pousse à bout.


Chronique


Mon avis est plutôt mitigé car si je me suis prise au jeu et ai fini par aimer, il m'a fallu un certain temps avant d'entrer dans l'histoire. La raison principale reste le style qui ne m'a pas convaincue : il y a au départ de nombreuses répétitions (le mot "terre" trois fois en quatre lignes, lors de la description du squelette par exemple), des redondances (que ce soit dans les idées, qui sont redites de manière différente mais plusieurs fois ou dans des phrases trop longues qui mériteraient d'être élaguées drastiquement) et de très nombreux auxiliaires : parfois, les actions des personnages sont listées en une longue suite de "ils avaient fait, puis ils étaient allés, puis avaient fait…" et l'accumulation de ces petites maladresses m'a gênée dans ma lecture, m'a tenue à distance.

En tout cas, jusqu'à l'apparition de l'histoire de la femme battue. Parce qu'alors, je dois l'avouer, j'ai trouvé ces passage très forts émotionnellement. J'ai d'ailleurs longtemps été agacée et un peu frustrée car l'enquête extrêmement lente du squelette, pour laquelle on devine très rapidement le lien avec cette histoire parallèle, ne m'intéressait pas du tout et je n'avais qu'une hâte : retrouver cette famille en souffrance.

Mais peu à peu, insidieusement, presque malgré moi, j'ai été prise par l'histoire, par ce rythme empreint d'une certaine langueur. Et même si la fin ne m'a pas surprise, l'horreur teintée d'indifférence, la violence latente qui alourdit chaque mot alors que ceux-ci présentent une banalité affreuse, n'a pu que me toucher, voire me marquer. Je n'oublierai pas cette famille qui a été oubliée de tous pendant 70 ans.
Mon regret final serait le manque de développement d'Elinborg et de Sigurdur, que j'aurais aimé mieux connaître.

Je ne sais pas si je tenterai à nouveau un Erlendur, la mise en place ayant été trop longue à mon goût, mais je ne regrette pas ma lecture.


La cour des secrets de Tana French

La cour des secrets

Editions : Points (2016)
607 pages

RésuméStephen Moran, personnage apparu brièvement dans Les Lieux infidèles, est un flic ambitieux affecté aux affaires non classées et qui rêve d’intégrer la Brigade des homicides quand il reçoit la visite de Holly Mackey, fille d’un collègue. Il y a un an, dans le lycée huppé de Colm, à Dublin, Chris Harper, 16 ans, a été assassiné. Holly a trouvé sur le tableau d’affichage de son lycée privé pour filles, tenu par des religieuses, une photo de Chris assortie d’un mot dont les lettres ont été découpées dans les pages d’un livre : « Je sais qui l’a tué. » Moran saute sur l’occasion et s’impose au côté de l’inspectrice chargée de l’enquête. Issus d’un milieu ouvrier, les deux flics sont mal à l’aise parmi les adolescents gâtés de ces deux établissements. Et il leur est difficile de démêler l’écheveau des secrets, des mensonges, des rodomontades propre à l’adolescence. Mais les drames se produisent même dans ces cages dorées, ces bulles où les parents fortunés s’imaginent pouvoir protéger leurs enfants des violences du monde.


Chronique


Une très bonne surprise que cette cour des secrets. Loin de Gossip Girl, ou de ce à quoi on pourrait s'attendre sur la jeunesse dorée, je ressors de ce roman avec un sentiment de nostalgie, quelque chose de doux et de triste.

L'intrigue, bien que pas d'une grande originalité, est menée d'une main de maitre. Des originalités, il y en a tout de même : le laps de temps sur lequel elle se déroule, et la base même du récit. Tous les indices, toutes les découvertes sont à trouver dans la parole, les interrogatoires. Une orfèvrerie de psychologie.
La temporalité du récit est intéressante : à la fois en huit clos, avec pour seuls personnages les huit filles et les deux flics, et en même temps, dans son autre partie, des tranches de vies qui nous permettent de connaître et apprécier ces filles. Et de comprendre tous les enjeux qui entourent la mort de Chris.
La psychologie des personnages est très soignée, et c'est le gros point fort du livre. Je me suis vraiment replongée dans cette période intense et tragique, où l'on se croit invincible, où l'on croit que l'amitié est indestructible. Où les émotions sont exacerbées et où les blessures marquent si profondément qu'elles ne disparaissent jamais. Cette période où on croit que le monde s'ouvre devant nous, déroule le tapis rouge pour nos rêves.

Holly et ses amies percutent durement la réalité et c'est douloureux. Et on ne peut que sortir de ce roman avec la tristesse de ce qu'elles ont perdu, que nous avons tous perdu à un moment donné, et la joie d'avoir pu le retrouver durant quelques pages.
Merci à Babelio et aux Editions Points pour cette belle découverte.


lundi 20 juin 2016

Le cercle des sorcières, tome 3 : la cité des ombres de Diana Pharaoh Francis

Le cercle des sorcières : la cité des ombres

Editions : Panini (Crimson) (2013)
385 pages

RésuméNotre monde est sur le point de sombrer dans une apocalypse magique. Pour protéger le cercle des sorcières, Max se rend dans la cité des ombres, un lieu baigné de mystères et de magie, où elle va se battre pour survivre, et échapper à une créature qui veut s’approprier son pouvoir. Alexander va faire tout son possible pour sauver son aimée, qui ne lui facilite pas toujours la tâche ! Le courage, la foi et la loyauté leur permettront-ils de remporter cette bataille ?









Chronique


Un tome plein d'action, porté par un rythme effréné, qui rattrape largement les quelques faiblesses du tome précédent. L'alternance entre les deux points de vue donne un nouveau souffle et entraîne une certaine addiction, chaque chapitre se terminant sur un suspense. La séparation des deux personnages principaux est aussi une bénédiction, mettant totalement en arrière-plan la romance et laissant place au développement de nouveaux personnages. J'ai été ravie de découvrir plus amplement Scooter et j'ai adoré Ilanion. Mon petit faible pour Tutresiel s'est confirmé, bien que j'aimerais encore le voir être plus approfondi.


Quant aux personnages principaux, j'ai retrouvé la Max qui m'avait tant plue dans le premier livre : piquante, impertinente, audacieuse, téméraire et dévouée, et non plus la grande gueule un peu trop vulgaire qui ne sait pas ce qu'elle veut du deuxième tome. Alexander reste un peu trop arrogant à mon goût… enfin, surtout un peu trop agressif, toujours au bord de la rupture, pouvant basculer d'un moment à l'autre dans une colère aveugle, pour une quelconque provocation qui n'en est parfois même pas une. Mais je l'ai trouvé moins insupportable que dans le tome 2, son amour pour Max et son dévouement à Horngate le rendent sympathique.



Une série qui confirme donc sa qualité avec un tome survolté, où il est impossible de s'ennuyer tant les péripéties s'enchaînent.


Le cercle des sorcières, tome 2 : le souffle des ombres de Diana Pharaoh Francis

Le cercle des sorcières : le souffle des ombres

Editions : panini (Crimson) (2013)
357 pages

RésuméIl y a les gentil, il y a les méchants, et il y a Max...
Max sait ce que coûte de faire confiance à la mauvaise personne : son ancienne amie Giselle l'a mise en esclavage il y a des années, la transformant en guerrière mortelle au service de son cercle de sorcières. Mais aujourd'hui, les enjeux deviennent mortels : Les gardiens, maîtres suprêmes du monde magique, ont déclaré la guerre à l'humanité. Max et Giselle devront faire face ensemble pour protéger ce qui leur est cher.
Mais le plus dur pour Max sera de faire face à la vérité qui fera voler en éclat tout ce en quoi elle croit, et ceux en qui elle peut avoir confiance...



Chronique


Un deuxième tome qui n'a pas satisfait toutes mes attentes. L'évolution des personnages ne m'a pas convaincue : Max s'ouvre plus à ses émotions, mais les contrôle moins bien, ce qui la rend plus agressive, plus vulgaire, encore plus rentre-dedans et impulsive. Elle ne se distingue plus vraiment des nombreuses héroïnes du genre.

Alexander m'a quant à lui énervée : il prend trop d'assurance, devient trop arrogant.
Max a failli mourir dans le tome 1, et le fait d'accepter que des personnes puissent être proches d'elle a ouvert la porte à toutes sortes d'abus : les hommes qui l'entourent sont devenus surprotecteurs, oubliant parfois que Max est leur supérieure et sait parfaitement s'occuper d'elle-même. Son statut de femme forte en a pris un coup.

La tension sexuelle entre Max et Alexander devient également trop présente, enlevant la subtilité qui me plaisait tellement dans le tome 1.
Les personnages secondaires sont trop mis en retrait, alors que j'aurais aimé découvrir plus amplement certains d'entre eux : notamment les anges et Scooter.

Néanmoins, reste une ambiance apocalyptique bien appréciable et une dernière partie bourrée d'action, qui rattrape le reste un peu plus mou. La fin donne envie de savoir la suite alors je laisserai sa chance au reste de la série.


Le cercle des sorcières, tome 1 : alliance nocturne de Diana Pharaoh Francis

Le cercle des sorcières : alliance nocturne

Editions : Panini (Crimson) (2013)
386 pages

RésuméAutrefois, Max rêvait d’une carrière, d’un foyer, d’une famille aimante. Maintenant, tout ce qu’elle veut, c’est la liberté… et la vengeance. Une sorcière nommée Giselle a changé Max en guerrière d’une force, d’une rapidité et d’une endurance extraordinaires. Prisonnière de sortilèges, Max n’a d’autre choix que de se battre, d’être l’arme magique personnelle de Giselle, une Lame d’Ombre ; et elle est mortellement douée pour ça. Mais ses dons sont sur le point d’être testés comme ils ne l’ont encore jamais été… Max va devoir choisir entre la vie dont elle rêve encore et la guerrière qu’elle est devenue, et prendre sa place du côté du Bien, si elle survit assez longtemps pour savoir de quel côté il s’agit…



Chronique



Une très bonne surprise ! Un tome qui regroupe tout ce que j'aime dans un livre d'urban fantasy. Max est courageuse, forte, elle sait garder la tête froide et n'a besoin de personne pour la protéger. Elle est aussi intrépide, fidèle à ses principes, entière, ce qui l'amène à se mettre souvent en danger.

J'ai aimé les relations que nous découvrons ou qui se tissent au fil du livre, faites d'amitié, de loyauté, d'admiration. La plus complexe étant ce qui lie Giselle et Max.

L'histoire d'amour entre Max et Alexander reste très en arrière-plan, leur relation se développant plutôt autour de la confiance et de l'admiration que Max inspire à Alexander. J'ai apprécié que l'aspect sexuel soit mis en retrait et que l'on se concentre vraiment sur l'intrigue.
Celle-ci est passionnante et l'action ne manque pas : il n'y a pas un moment où l'on s'ennuie ! Le monde construit par l'auteur est intéressant, bien développé et crédible.
Que demander de plus ? J'ai passé un très bon moment de lecture.




Lignes de fuite de Val McDermid

Lignes de fuite

Editions : Flammarion (2015)
464 pages

RésuméStephanie Harker franchit les contrôles de sécurité à l'aéroport quand elle voit son fils, devant elle, se faire embarquer par un homme en uniforme. Prise de panique, elle sonne l'alerte. Mais les autorités n'ayant pas assisté à la scène la pensent folle et le fuyard a du temps pour s'éloigner. Alors que Stephanie raconte sa version des faits au FBI, il devient évident que cette histoire est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Pourquoi quelqu'un voudrait kidnapper Jimmy ? Par quels moyens Stephanie peut-elle le faire revenir ? Thriller psychologique à vous couper le souffle, Lignes de fuite est sans aucun doute le roman le plus accompli de Val McDermid à ce jour.



Chronique


Je tiens tout d'abord à remercier booknode et les éditions Flammarion pour la découverte de ce livre et de cette auteure.

La première partie du livre est géniale : on entre directement dans le vif du sujet et la scène de l'enlèvement est vraiment excellente. J'ai ressenti la peur, l'urgence et la frustration de cette femme qui voit son enfant être enlevé devant ses yeux sans pouvoir réagir, car personne ne la prend au sérieux.

La seconde partie est plus lente, et est pour moi le point faible du livre. Néanmoins, elle permet de bien poser les personnages et de s'attacher à eux. Je pense tout de même qu'il aurait été préférable de la raccourcir légèrement : j'ai parfois décroché. Cette partie s'éloigne du thriller, il n'y a qu'un seul véritable suspect, ça manque de suspense, de tension.

Puis vient la troisième partie, qui remet tout en question. Cette fois-ci, on tombe dans du thriller pur, on est brinquebalé dans toutes les directions. J'ai été surprise par le dénouement que j'ai trouvé très bien ficelé. Il m'a néanmoins manqué quelques petites précisions finales : Qu'est-ce que Stéphanie va dire à Jimmy ? Qu'est-ce qu'elle va raconter à la police pour expliquer le retour de celui-ci ?

Au final, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, malgré une seconde partie qui manque un peu de rythme. C'est une jolie découverte.


Les vampires de chicago, tome 1 : certaines mettent les dents de Chloe Neill

Les vampires de chicago : certaines mettent les dents

Editions : Milady (2011)
461 pages

RésuméIls m’ont tuée. Ils m’ont soignée. Ils m’ont changée.
Les vampires de Chicago ont décidé de révéler leur existence et ont fait de moi l’une des leurs. Certes, ma vie d’étudiante n’était pas très excitante, mais elle me convenait.
Maintenant je dois apprendre à maîtriser mes pouvoirs naissants sans pour autant jurer fidélité à Ethan Sullivan, le Maître de mon clan. D’accord, il m’a sauvé la vie, mais c’est quand même à cause de lui si je suis allergique au soleil ! S’il croit que je vais fondre sous prétexte qu’il a des siècles d’expérience en matière de séduction… 
J’ai plus urgent : un tueur a une dent contre moi. Ça va saigner !



Chronique


La lecture s'est révélée fastidieuse. Si je peux reprocher à quelques romans de ce genre de manquer d'originalité, de profondeur, ou de tomber dans la facilité, il est tout de même très rare que je m'ennuie. Or là, ça a été le cas. Le rythme est plutôt lent et on tombe parfois dans de longs paragraphes explicatifs rébarbatifs. Il y a quelques passages où l'action est plus présente, mais ils arrivent surtout vers la fin. C'est un peu dommage lorsqu'on considère que le récit commence sur les chapeaux de roue avec l'agression et la transformation de Merit.


Un autre point qui m'a empêchée de me prêter au jeu de cette lecture est les personnages principaux, qui m'ont parfois agacée. Notamment Merit : je comprends parfaitement qu'il soit difficile pour elle d'accepter sa nouvelle vie, mais j'ai trouvé plutôt puéril de rejeter la faute sur Ethan qui n'a fait que la sauver. Alors son entêtement à vouloir rendre les choses difficiles m'a vraiment irritée. Et je ne parle pas de la proclamation très "mature" qu'Ethan est son ennemi juré.



Du coup, on pourrait croire qu'avec tout ça j'éprouverais de la compassion pour l'Ethan en question… eh bien non, pas du tout. A vrai dire, il m'a laissée complètement froide. Trop borné lui aussi, et surtout trop hautain.
Les personnages secondaires m'ont été plus sympathiques mais malheureusement pas assez développées. Il n'y a que Morgan qui m'a tout de suite plu, avec son humour et son côté beaucoup plus décontracté. Dommage que lui n'ait pas trouvé grâce aux yeux de Merit.



Dernier point négatif, mais pas des moindres… les clichés. Ah ces fameux clichés ! Je peux leur montrer une certaine tolérance, mais le coup de l'attirance immédiate, intense et incontrôlable… c'est vraiment trop éculé. Honnêtement, je n'y vois même rien de romantique et ai plutôt tendance à trouver cela pitoyable. Alors que le coup est répété à nouveau avec la meilleure amie, je dis que trop c'est trop.



Mais tout n'est pas à jeter non plus, et il y a des éléments intéressants. J'ai bien aimé la hiérarchisation des vampires et les problèmes que rencontre leur adaptation au monde des humains. L'histoire principale n'est pas trop mal non plus, c'est juste dommage qu'elle soit si peu présente au long du roman et ne refasse vraiment son apparition qu'à la fin, qui est un peu rapide. Néanmoins, les dernières pages, plus rythmées et moins centrées sur la vie amoureuse des protagonistes, ont été beaucoup plus agréables à lire.



C'est donc une histoire qui a un certain potentiel mais est traitée de façon trop légère, avec des personnages abordés de façon trop superficielle, de même que l'enquête principale, et qui reste vraiment basique dans le genre. Pas inoubliable.


dimanche 19 juin 2016

Felicity Atcock : les anges ont la mort aux trousses de Sophie Jomain et Maxime Gillio

Felicity Atcock : les anges ont la mort aux trousses

Editions : Rebelle (2016)
131 pages

RésuméSi je vous dis que je viens de rencontrer un zombie, vous me croyez ? Remarquez, je ne suis plus à ça près. Sauf que celui-ci est quand même d’un genre particulier. Odieux, macho et… intelligent. C’est bien ma veine !
J’aurais beaucoup à dire sur Orcus Morrigan, mais il n'y a pourtant qu’une seule chose à retenir : pas de bras, pas de pancréas ! Information donnée à toutes fins utiles. Faites-en ce que vous voulez ! Mais si vous le croisez un jour… pensez-y.







Chronique


Crossover entre Felicity Atcock et Orcus Morrigan, que je ne connaissais pas avant ce livre, cette histoire se déroule entre le tome 3 et le tome 4. Les deux auteurs s’aiment bien et s’amusent, ça se sent et c’est vraiment sympathique. Les joutes verbales, les petites touches gores ajoutées par Maxime Gillio sont marrantes.

Mais je dois dire que la fin m’a laissée un peu dubitative. Je ne veux pas trop en révéler, mais habituellement je n'apprécie pas trop ce type de conclusion. Toutefois, Sophie Jomain a déclaré qu’Orcus Morrigan ferait une apparition dans le tome 6, ce qui diminue l’impact « vain » de cette fin, puisque celle-ci n’en est pas vraiment une.
Je le vois plutôt comme un tome d’introduction, qui pose un nouveau personnage dans cet univers. Donc il m’est difficile d’avoir un avis tranché tant que je n’aurais pas lu l’ensemble, c’est-à-dire le tome 6.

En tout cas, j’ai passé un bon moment. Les auteurs s’amusent et nous amusent. Mais l’intrigue demeure un peu moins élaborée (format court du tome oblige) et donc l’ensemble un peu moins savoureux que les autres tomes de la saga. Faut dire que ça manquait de Stan aussi. J’attends avec toujours autant d’impatience la prochaine aventure de Felicity.


Phobos : origines de Victor Dixen

Phobos : origines

Editions : Robert Laffont (2016)
300 pages

Résumé : SIX PIONNIERS EN APPARENCE IRRÉPROCHABLES.
SIX JEUNES TERRIENS RONGÉS PAR LEURS SECRETS.
SIX DOSSIERS INTERDITS, QUI AURAIENT DÛ LE RESTER.

ILS INCARNENT L’AVENIR DE L’HUMANITÉ.
Six garçons doivent être sélectionnés pour le programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à fonder la première colonie humaine sur Mars.
Les élus seront choisis parmi des millions de candidats pour leurs compétences, leur courage et, bien sûr, leur potentiel de séduction.

ILS DISSIMULENT UN LOURD PASSÉ.
Le courage suffit-il pour partir en aller simple vers un monde inconnu?
La peur, la culpabilité ou la folie ne sont-elles pas plus puissantes encore?
Le programme Genesis a-t-il dit toute la vérité aux spectateurs sur les « héros de l’espace »?

ILS DOIVENT FAIRE LE CHOIX DE LEUR VIE,
AVANT QU'IL SOIT TROP TARD.



Chronique


Procuré aux Imaginales, dédicacé avec en prime une rencontre de l’auteur lors d’un déjeuner, je me suis immédiatement plongée dans ce tome. Je ne suis généralement pas très fan des histoires subsidiaires, mais là je dois dire que celle-ci est non seulement bien faite, mais nécessaire à la série. Elle apporte des informations qui vont à coup sûr influer la suite de l’histoire, et permet de connaître les personnages auxquels il manquait un peu de développement. Pour ceux qui ont apprécié les premiers tomes, je ne saurais que recommander celui-ci.

Nous suivons donc le processus de sélection selon le point de vue de chaque candidat. L’histoire de Mozart, si je l’attendais impatiemment car je pressentais certaines révélations, m’a satisfaite. Même si n’étant pas la surprenante des six, elle m’a permis de comprendre et m’attacher à un personnage qui me rendait surtout méfiante jusqu’à présent. Celle d’Alexei m’a faite un peu le même effet : il était intéressant de connaître mieux ce personnage, même si son histoire était sous-entendue dans les tomes précédents et donc moins surprenante.

Mes récits préférés demeurent tout de même ceux de Tao et Samson, personnages peu développés dans les tomes 1 et 2 (ce qui est expliqué par le nombre important de personnages dans ces romans), et qui se révèlent complètement ici. Leur histoire est très touchante, et j’ai vraiment adoré les découvrir. Je ne les percevrai plus de la même façon par la suite.

Celles de Kenji et Marcus se sont révélées également passionnantes. Les six sont de grande qualité et apportent des éléments nouveaux et indispensables pour la suite. J’attends celle-ci avec une grande impatience, surtout que les ingrédients de prochains drames et rebondissements ont été disséminés dans ce tome.