jeudi 24 mars 2016

De force de Karine Giebel

De force

Edition : Belfond (2016)
528 pages

RésuméElle ne m'aimait pas. Pourtant, je suis là aujourd'hui. Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai posé une couronne de fleurs commandée sur internet. Car moi, j'ai voulu l'aimer. De toutes mes forces. De force. Mais on n'aime pas ainsi. Que m'a-t-elle donné ? Un prénom, un toit et deux repas par jour. Je ne garderai rien, c'est décidé. A part le livret de famille qui me rappelle que j'ai vu le jour un 15 mai. De mère indigne. Et de père inconnu. Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer. En allumant la lumière, je reste bouche bée. Pièce vide, tout a disparu. Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce. J'essuie mes larmes, je m'approche. Sur le tabouret, une enveloppe. Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales. Deux feuilles. Ecrites il y a trois mois. Son testament, ses dernières volontés. Je voulais savoir. Maintenant, je sais. Et ma douleur n'a plus aucune limite. La haine. Voilà l'héritage qu'elle me laisse.



Chronique


Karine Giebel, sur le thème de la vengeance : les ingrédients de base étaient déjà là pour faire de ce livre un petit bijou. Et s'il n'atteint pas le niveau du Purgatoire des innocents, c'est un très bon page-turner.


La tension est maintenue tout au long du livre. La force de ce roman réside, comme dans tous les romans de Karine Giebel, dans ses personnages, leur psychologie. Complexes, souvent en demi-teinte, il est difficile de se faire un avis définitif sur eux, et au fil de la lecture, mes sentiments sur leur compte se modifiaient constamment, changeaient de direction comme une girouette dans une tempête.
L'histoire est bien construite et le huit-clos oppressant, même si certains éléments sont éventés assez rapidement. Mais pas l'ensemble, en tout cas pour ma part, et du coup, j'ai trouvé la fin percutante. J'aime quand un élément vient éclairer l'ensemble du récit et lui donne une autre tonalité, ce qui s'est produit avec ce roman.

J'ai dévoré ce livre, et ai beaucoup apprécié ma lecture. Ce n'est pas le plus fort de ses romans, mais reste efficace et prenant.

Merci à Babelio et aux éditions Belfond, j'ai été ravie d'avoir la chance de découvrir le nouveau Karine Giebel, ce qui est toujours un événement en soi.




4 commentaires:

  1. J'ai très hâte de découvrir ce nouveau thriller, ayant adoré Les morsures de l'ombre et Juste une ombre de l'auteure. Elle ne m'a pas encore déçue.

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    1. Je n'ai pas encore lu juste une ombre (mais c'est le prochain sur ma liste), mais je pense que De force soutient tout à fait la comparaison avec les morsures de l'ombre ! Je ne pense pas que ce sera avec celui-ci que tu seras déçue ! Mais si tu n'as pas encore lu le Purgatoire des innocents, je ne peux que tu le conseiller : c'est un chef d'oeuvre, il fait partie de mes livres préférés !

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    2. Oui, je compte lire également Purgatoire de innocents dont je n'entends que de bons échos. En fait, je compte lire la majorité de ses livres,tous me font envie ^^ J'ai été juste un peu mitigée avec Chiens de sang, mais ou sinon, pour le moment c'est un sans faute avec cette auteure.

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    3. Un peu comme toi, j'ai aussi envie de tous les découvrir, mais il m'en reste encore pas mal (je n'ai lu non plus Chiens de sang).

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